L’église
Saint-Didier de Chesley
Partage autour de l'art sacré de cette église
le vendredi 8 août 15h
proposé par Guy CURE
RV à l'église
L’abbaye de Molesme au XIIe siècle,
la famille des Monstier au XVIe siècle sont des points communs
marquants de l’histoire de Chaource et de Chesley. Le blason aux trois tours
d’or qu’on trouve dans le sépulcre de Chaource est encore aujourd’hui le blason
de la commune de Chesley.
L’église n’est pas classée Monument historique,
c’est pourtant un édifice qui ne manque pas d’intérêt. En haut du mur
méridional figure une curieuse inscription en caractères gothiques. Le clocher
surprend également : il est posé près du chevet de l’église depuis sa
déposition en 1846 pour des raisons de sécurité. Quelques modillons de l’abside
sont habilement décorés.
Dès qu’on entre dans l’église, deux époques de
construction apparaissent clairement. La chapelle primitive au chevet plat se
prolonge par une nef plus large. La vivacité des couleurs est
inhabituelle ; on en ressent une impression de clarté malgré l’étroitesse
des ouvertures. L’inclinaison du mur septentrional donne une idée du risque de
destruction qui menaçait l’édifice au XIXe siècle et de l’importance
des travaux qui ont dû être réalisés. Le style roman domine largement et donne
une impression d’unité à l’architecture.
De nombreuses statues, souvent de petites
dimensions, témoignent de la dévotion de nos ancêtres à des saints cités dans la Légende dorée ou de renommée locale.
La plupart relèvent d’un art populaire souvent maladroit mais touchant par sa
simplicité. La polychromie d’origine se devine parfois sous les reprises récentes.
L’église abrite quelques peintures sur toile
intéressantes, dont un Ange guidant un
enfant du XIXe siècle, qui traite d’un sujet original et
mystérieux.
De nombreuses statues, souvent de petites
dimensions, témoignent de la dévotion de nos ancêtres à des saints cités dans la Légende dorée ou de renommée locale.
La plupart relèvent d’un art populaire souvent maladroit mais touchant par sa
simplicité. La polychromie d’origine se devine parfois sous les reprises récentes.
L’église abrite quelques peintures sur toile
intéressantes, dont un Ange guidant un
enfant du XIXe siècle, qui traite d’un sujet original et
mystérieux.
L’abbaye de Molesme au XIIe siècle,
la famille des Monstier au XVIe siècle sont des points communs
marquants de l’histoire de Chaource et de Chesley. Le blason aux trois tours
d’or qu’on trouve dans le sépulcre de Chaource est encore aujourd’hui le blason
de la commune de Chesley.
L’église n’est pas classée Monument historique, c’est pourtant un édifice qui ne manque pas d’intérêt. En haut du mur méridional figure une curieuse inscription en caractères gothiques. Le clocher surprend également : il est posé près du chevet de l’église depuis sa déposition en 1846 pour des raisons de sécurité. Quelques modillons de l’abside sont habilement décorés.
Dès qu’on entre dans l’église, deux époques de
construction apparaissent clairement. La chapelle primitive au chevet plat se
prolonge par une nef plus large. La vivacité des couleurs est
inhabituelle ; on en ressent une impression de clarté malgré l’étroitesse
des ouvertures. L’inclinaison du mur septentrional donne une idée du risque de
destruction qui menaçait l’édifice au XIXe siècle et de l’importance
des travaux qui ont dû être réalisés. Le style roman domine largement et donne
une impression d’unité à l’architecture.
De nombreuses statues, souvent de petites
dimensions, témoignent de la dévotion de nos ancêtres à des saints cités dans la Légende dorée ou de renommée locale.
La plupart relèvent d’un art populaire souvent maladroit mais touchant par sa
simplicité. La polychromie d’origine se devine parfois sous les reprises récentes.
L’église abrite quelques peintures sur toile
intéressantes, dont un Ange guidant un
enfant du XIXe siècle, qui traite d’un sujet original et
mystérieux.
Texte de GUY CURE
Texte de GUY CURE
L’Église
Saint-Sébastien De Maisons-lès-Chaource
Eglise de Maisons -les-Chaource Partage autour de l'art sacré de cette église le vendredi 4 juillet 15h proposé par Roger BARAT RV à l'église |
L’église des Maisons (c’était
le nom de la commune jusqu’en 1919), fut construite en remplacement d’une
ancienne chapelle. L’abside et le transept sont du XVIe siècle. La
nef à vaisseau unique date du XIXe siècle. L’aspect extérieur
surprend par les petites dimensions de la nef comparativement à celles du
transept.
L’église n’est pas
répertoriée comme monument historique, mais ne manque pas de charme par sa
situation paisible auprès d’une mare, la configuration du terrain ayant permis
une construction de plain pied. On entre dans l’église par un portail simple
surmonté du clocher.
Trois statues sont classées
(un Ecce homo, une éducation de
la Vierge, une Vierge à l’enfant). Les autres images peintes ou sculptées
relèvent d’un art populaire de diverses époques. L’alignement de statues
naïves, représentant les apôtres, qui orne le chœur est remarquable par son
unité et son rythme. Le regroupement d’autres statues dans le chœur concentre
l’attention sur cette partie de l’édifice. Le maître autel de style classique
s’articule autour du tableau central, logiquement consacré à la gloire de saint
Sébastien, mais dont la vue est gênée par des ornements tardifs.
Si
la nef romane du XIIe siècle a bien supporté l’épreuve du temps, le
chœur gothique du XVIe nécessite le soutien de puissants étais à
l’extérieur et à l’intérieur qui illustrent la fragilité actuelle de nombre de
nos églises rurales.
Il
faut remarquer une particularité architecturale : le transept et les
chapelles du chœur communiquent par un passage aménagé derrière les piliers.
Cette disposition qui devait permettre au seigneur de mieux suivre l’office est
assez rare dans nos campagnes.
Des
traces de peintures murales se laissent deviner. Seule une litre funéraire est
bien visible ; on y reconnait les armoiries de la famille de Jacques de la
Madeleine, comte de Ragny, qui reçut le fief d’Étourvy en 1626. On retrouve de
façon tout à fait exceptionnelle le prolongement de cette litre à l’extérieur
de l’église.
La
statuaire n’est pas abondante. La sacristie abrite une image classée de saint
Georges terrassant le dragon, en pierre polychrome. L’artiste a rendu la
sérénité du saint, la fougue du cheval, la férocité de la bête ; la
princesse est éloignée du danger. L’ensemble n’est pas sans rappeler la
peinture murale de l’église voisine de Chaserey.
Le
visiteur ne manquera pas de parcourir quelques dizaines de mètres pour profiter
de la splendeur d’un site remarquable connu depuis l’Antiquité : une
résurgence du Landion qui a donné naissance à de nombreuses légendes.
à proximité se dresse la Croix
Saint-Georges. Malgré l’usure des intempéries, on y reconnait les instruments
de la Passion, les attributs des évangélistes, le crâne du Golgotha, une
décoration de rinceaux et de vigne qui enserre des médaillons de portraits et,
au pied de la croix sommitale brisée, une Marie-Madeleine agenouillée (ou la
donatrice ?).
Par
l’abondance et la minutie de la décoration qui orne toutes les parties de ce
Monument historique du XVIe siècle, il s’agit d’une des plus
intéressantes croix monumentales de la région. Texte de GUY CURE
L’ÉGLISE SAINT-PARRES DE PRASLIN
L’ÉGLISE SAINT-PARRES DE PRASLIN
Eglise de PRASLIN Partage autour de l'art sacré de cette église
le vendredi 4 juillet 16h15
proposé par Roger BARAT
RV à l'église
|
L’église de Praslin a été
classée Monument historique en 1992. Elle date du XVIe siècle, mais a
été profondément remaniée au XVIIe. La chapelle sud du transept
était utilisée par la famille de Praslin comme chapelle castrale, compte-tenu
de la proximité du château. Les nombreuses statues qui ornent l’église sont
sans doute à mettre au bénéfice de la puissante famille de Praslin qui résidait
au village. Parmi les nombreuses épitaphes qu’Amadis Jamyn a
écrites pour les grands du royaume, on trouve celle de « Ferry de Choisueil,
Sieur de Praslain », mort au service du roi pendant les guerres de religion.
La
pièce maitresse de l’église est évidemment la statue de saint Jean-Baptiste.
Elle a été exposée dans le cadre de l’exposition du Beau XVIe siècle
en 2009 et a fait l’objet d’un article dans la
Vie en Champagne n°71. Elle avait auparavant été largement mentionnée par
Jacques Baudoin (La sculpture flamboyante
en Champagne Lorraine) qui, parlant du « Maitre de Praslin »,
avance le nom de Claude Bornot. Il rattache à son atelier la Pietà de Chaource.
On reverra avec intérêt le Saint-Jean-Baptiste de Lignières où
apparait l’évolution vers le maniérisme qui triomphe superbement à Praslin.
D’autres
images remarquables sont traitées avec originalité : un Christ aux liens
et son socle, une éducation de la
Vierge où l’on voit Anne guider la main de Marie, un Joseph très paternel et
bienveillant à l’égard de Jésus. à
l’extérieur, sur un contrefort sud du transept, un Christ à la colonne révèle
l’influence de la Renaissance et de la priorité donnée au mouvement.
L’église
de Praslin est hélas aussi un exemple de la vulnérabilité de nos églises de
campagnes. Au cours des dernières décennies, des œuvres magnifiques ont
disparu. Des vitraux, mais surtout toutes les sculptures d’un retable situé
dans le transept nord, dont il ne reste plus que le squelette. On peut en voir
la photo sur la base du ministère de la culture. Le problème de la protection de
notre patrimoine est posé…
Texte de ROGER BARAT